miércoles, mayo 31, 2017

"Pardon petit fellagha"

En 1958 y justo un poco antes de la independencia de Argelia pero cuando el terrorismo árabe ya estaba en su cénit, un escritor francés escribía este irónico canto, pidiendo perdón a los argelinos por los años de "colonización y civilización". Y esto que no sabía lo que nos vendría después y ahora...

Coronel Von Rohaut

En 1958 déjà la repentance .......pour les crimes contre l'humanité (écrit en 1958 par Pierre Jean VAILLARD) 
 Quel talent !  
 
          Et, petit Fellagha, c’est à toi que je pense
          En voyant ta rancune à l’égard de la France.
          J’ai beaucoup réfléchi et ma méditation
          Me décide à venir te demander pardon….
          Oui, pardon, Fellagha, pardon pour mon grand-père
          Qui vint tracer des routes et labourer la terre.
          Il est venu chez toi, il a tout chamboulé.
          Où poussaient des cailloux, il a planté du blé.
          En mettant après ça, Ô comble de l’ignoble,
          Où poussaient des cailloux, il a fait un vignoble.
          Pardon, cher petit Fellagha,
          Oh, pardon de tous ces dégâts.
          Et mon affreux grand-père (il faut qu’on le confesse)
          N’était bien sur, pas seul à être de son espèce.
          Ces autres scélérats ont bâti des cités,
          Ils ont installé l’eau et l’électricité.
          Et tu n’en voulais pas, c’est la claire évidence
          Puisque on sait que avant que n’arrive la France
          Tu n’avais en dehors de la Casbah d’Alger
          Que la tente ou bien le gourbi pour te loger.
          Et pour ton éclairage, tu n’avais que de l’’huile.
          Alors nos maisons, bien sûr, c’était la tuile.
          De l’électricité, là encore soyons francs,
          Tu ne demandais pas qu’on te mette au courant …
          Tu t’es habitué à ces choses infâmes,
          Mais c’est à regret et la mort dans l’âme …
          Stoïquement d’ailleurs, tu supportes ces malheurs,
          Avec force courage et tant de belle humeur.
          Donc tu as engraissé, mais de mauvaise graisse.
          Car tu prenais le car (une invention traitresse)
          C’est ce même car que, pris d’un délire divin,
          Tu devais, un beau jour, pousser dans le ravin.
          Je comprends ta rancœur, je comprends ta colère,
          Tu n’es pas au niveau des arabes du Caire.
          Tu glandes et tu vis mieux qu’un fellah égyptien.
          A quoi Nasser … Nasser à rien.
          Nous avons massacré tes lions et panthères.
          Nous avons asséché tes marais millénaires.
          Les moustiques sont morts … Les poux … "De Profundis".
          Nous avons tout tué, jusqu’à la syphilis.
          Ah pardon Fellagha pour tous ces carnages.
          Nous avons fait tout ça, c’est bougrement dommage.
          Bien pardon Fellagha, de t’avoir mieux nourri,
          De t’avoir vacciné pour le béribéri
          Et d’avoir à tes pieds nus mis (oh maladresse)
          Des souliers …
         Pour nous botter les fesses.
 

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